Plus de 300.000 Malagasy bénéficieront d'eau potable et de blocs sanitaires améliorés grâce au nouveau projet RANO WASH de l'USAID
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Le métier WASH transforme la vie des femmes et des filles dans les milieux ruraux
Dorine ayant un handicap est couturière locale à Lokomby. Mère célibataire, son travail lui permet d’éduquer ses quatre enfants qui sont tous scolarisés chez les Sœurs. Elle partage fièrement que sa fille unique, Dorentia vient de passer son brevet.
« J’ai pu bénéficier de nombreux avantages depuis que je collabore avec RANO WASH » témoigne Dorine. Elle a toujours cousu des robes, des vêtements ou des oreillers. Au tout début, elle appréhendait quand même la collaboration avec RANO WASH parce qu’elle avoue avoir des difficultés avec les paperasses et autres formalités.
Ses parents vivaient d’artisanat et de couture et elle n’a pas connu d’autres réalités. « Quand je ne fais pas de couture, je tisse » souligne la mère de famille. Un promoteur local lui a donné un modèle de serviette hygiénique lavable et elle l’avait reproduit à l’identique. C’est pour cela qu’elle a réussi à intégrer la formation de RANO WASH et qu’elle est devenue couturière locale.
« Je suis allée à Amboanjo, puis à Marofarihy. Je recevais déjà de nombreuses commandes parce que nous devions faire plusieurs sensibilisations dans des lycées, chez les Sœurs, dans des EPP ou même à la commune » se souvient-elle.
Aujourd’hui, elle transmet son art à sa fille Dorentia. C’était vraiment un choix parce que même sa fille trouve qu’on peut en vivre, notamment pour qu’elle puisse continuer ses études. Avec son handicap, Dorine limite ses déplacements et c’est sa fille qui assure tout. « S’il y a des petits accessoires dont j’ai besoin, c’est Dorentia qui les achète à Manakara. C’est aussi Dorentia, 17 ans qui livre les commandes. » continue sa mère Dorine.
Les lycéennes sont celles qui passent le plus de commande chez Dorine ; en particulier à l’approche de la rentrée scolaire. Elle gagne en moyenne 50 000 Ariary par mois grâce à ces commandes. « Cela m’a beaucoup aidé. J’utilisais une autre machine avant et vu que je ne pouvais pas la réparer, j’ai dû arrêter la couture pendant six mois ; je ne pourrai pas vous dire les difficultés que j’ai connues dès lors. Heureusement que RANO WASH m’avait donné une autre machine »